Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Les bouqâlates Algéroises

Publié par The Algerian Speaker sur 29 Mars 2013, 19:16pm

Catégories : #Légendes - contes et histoires Algériennes...

 les-bouqalates.jpgAutrefois, les Algéroises animaient leurs soirées en se réunissant autour d'une table basse garnie de friandises et écoutaient une vieille dame leur conter des histoires de djinns, de califes et de princesses.

Certains soirs..., elles organisaient une cérémonie secrète et ludique, appelée Bouqala, durant laquelle on pratiquait un rituel censé prédire l'avenir. Le mot "Bouqala" désigne à l'origine un vase d'argile, qui constituait l'objet principal du rituel.

On le remplissait d'eau et on y jetait un bijou en argent dans le but d'y attirer un djinn (une créature dotée de pouvoirs surnaturels). Puis, on faisait passer le vase aux femmes désireuses de participer au rituel afin que chacune d'elle y dépose une fève qu'elle avait marquée pour pouvoir être identifiée lors du tirage au sort.

Enfin, on couvrait le vase et on procédait aux fumigations, préparées avec du benjoin, des feuilles de henné, quelques gouttes d'huile d'olive, des effilures de vêtements d'une femme non mariée et des petits morceaux de bois prélevés sur sept portes différentes. Chaque "ingrédient" avait son importance.

Tout en préparant cet encens, les femmes s'adressaient au djinn en récitant l'incantation suivante :

"Nous t'avons fait des fumigations de benjoin, apportes-nous de bonnes nouvelles des cafés !

Nous t'avons fait des fumigations de henné, apporte-nous de bonnes nouvelles de Mazghana!

Nous t'avons fait des fumigations avec les effilures de la femme sans mari, apporte-nous de bonnes nouvelles de chez les hommes !

Nous t'avons fait des fumigations avec l'huile, apporte-nous de bonnes nouvelles de chaque foyer !

Nous t'avons fait des fumigations avec des bouts de bois, apporte-nous de bonnes nouvelles de chez les pèlerins !"

Ensuite, on déposait la Bouqala sur le sol et une femme inspirée commençait à réciter les bouqalates (pluriel de Bouqala), des présages de bonne ou de mauvaise augure, récités comme des poèmes.

Quand une femme récitait une Bouqala, les autres nouaient un mouchoir pour symboliser une pensée pour un proche auquel elles dédiaient la Bouqala. Sitôt l'incantation finie, une jeune fille vierge devait piocher au hasard une fève dans le vase, qui désignerait la femme concernée par le présage.

Les autres femmes donnaient alors, tour à tour, leur interprétation du présage. Enfin, on remettait la fève dans le vase et on recommençait le rituel plusieurs fois. Ce jeu de société qui n'aurait pas complètement disparu du folklore algérois, serait aujourd'hui davantage considéré comme un jeu poétique, qu'un rituel magique.
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